Champs Elysées Film Festival 2023 : changer notre regard sur le monde
Fondé en 2012 par la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac, le Champs Elysées Film Festival 2023 nous proposait cette année des films sur la liberté, l’émancipation et l’amour .
Notre regard change sur le monde
Le monde change. Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous prennent conscience de l’impact qu’a eu la société patriarcale sur toutes nos actions, et ce quelque soit les secteurs.
Le Champs Elysées Film Festival prend part à ce changement par la diffusion de films originaux et d’invité.e.s d’honneur engagé.e.s, tel.le.s que le réalisateur Ira Sachs et la réalisatrice, scénariste et productrice Eliza Hittman.
Plusieurs films et interventions m’ont marquée que je souhaite partager avec vous.
Split (série 5×20 mn), Iris Brey.
Scénario Iris Brey, Clémence Madeleine-Perdillat
Avec Alma Jodorowsky, Jehnny Beth, Ralph Amoussou
(Champs Elysées Film Festival 2023)
Projetée au Balzac en présence de la réalisatrice Iris Brey et des actrices de la série, Split raconte l’histoire d’Anne (Alma Jodorowsky), une cascadeuse d’une trentaine d’années, qui tombe amoureuse de la star (Jehnny Beth), qu’elle double durant le tournage d’un film.
Tout l’enjeu sera de savoir si elle, qui se pensait heureuse dans son couple, aura le courage de sortir de l’hétérosexualité pour se confronter à ce désir bouleversant.
Réalisée en 17 jours pour la plateforme FranceTv. Slash, Split questionne nos identités et nos désirs profonds.
Par cette série, Iris Brey nous parle d’amours lesbiens, peu représentés sur le petit écran et au cinéma, elle avait aussi envie de raconter des récits positifs lesbiens. Elle a déclaré à France Info : « « Montrer des récits de lesbiennes heureuses, c’est un message politique….Sortir de l’hétérosexualité, c’est renoncer à un certain nombre de privilèges. C’était important d’en parler, mais de montrer aussi la joie, le bonheur, la vie qui arrive avec ».
Lors du tournage, elle innove également par la prise en compte de la difficulté pour les acteur.ices de tourner des scènes de sexe et travaille avec Paloma Garcia Martens, coordinatrice d’intimité.
À l’écran, toujours dans cette volonté de « splitter » le fond et la forme, l’image est elle aussi coupée en deux.
Iris Brey a déclaré que « le split screen apporte un côté expérimental tout en restant dans les sensations. Dans les scènes de sexe, ça nous permet de montrer à la fois les corps et les visages. On a deux corps qui se répondent. Je voulais vraiment montrer que le sexe peut sortir de la domination et qu’il peut être un récit de l’échange et du partage ».
Le plaisir féminin, encore tabou.
Pourtant, le plaisir féminin reste encore tabou. La réalisatrice a dû retravailler plusieurs scènes de sexe, qui n’ont pourtant pas passé la censure des moins de 16 ans. Elle sera diffusée, de fait, dans un créneau horaire plus tardif, donc, avec moins d’audience.
Gageons que les specteur.ices sauront les retrouver.
À propos d’Iris Brey (extrait du dossier de presse)
Spécialiste du genre au cinéma, Iris Brey a théorisé le regard féminin dans son ouvrage séminal Le Regard féminin (Éditions de l’Olivier, 2020) qui a remporté le Prix Causette de l’essai féministe. Iris Brey a co-dirigé le livre La Culture de l’inceste (Seuil, 2023) avec Juliet Drouar et son premier ouvrage Sex and the Series connaît une troisième édition (Le Point, 2023).
Sex is comedy
(Champs Elysées Film Festival 2023)
Le métier de coordinatrice d’intimité, filmé dans le documentaire Sex is Comedy réalisé par Édith Chapin (à ne pas confondre avec le film éponyme de Catherine Breillat) projeté après Split, est encore très peu intégré dans les tournages en France.
Ce documentaire suit le tournage de Split. Nous suivons les actions mises en place par Paloma Garcia Martens, coordinatrice d’intimité qui s’est formée aux États-Unis. Métier récent – depuis 2017- , il n’existe pas, pour l’instant, de formation en France.
Paloma Garcia Martens a choisi ce métier après douze ans passés dans le cinéma en tant que costumière, après avoir entendu de nombreux récits d’acteur.ices en larmes après des expériences de scènes de sexe traumatisantes.
L’organisation du tournage
Lors d’un tournage avec une coordinatrice d’intimité, tous les contacts entre les acteur.ices sont préparés, chorégraphiés afin qu’au moment du tournage, avec plateau fermé (c’est-à-dire le strict minimum des technicien.nes sur le plateau) les artistes se sentent en sécurité et peuvent jouer, libérés de la peur.
Au-delà des scènes de sexe, cela permet aussi un travail plus large sur les relations entre les personnages et un meilleur rendu à l’écran.
Ce cadre permet de libérer le jeu des acteur.ices, libérés de leurs angoisses.
La mise en place de la coordination d’intimité, soit prendre soin des autres et mettre cela au premier plan, prend énormément de temps, donc d’argent, et génère, lorsqu’elle n’est pas anticipée, plus de pression pendant le tournage. Il existe encore en France une vraie résistance dans le monde du cinéma sur la mise en place de coordinatrice d’intimité sur les plateaux de tournage.
Créée il y a un an et demi, l’A.D.A (Association des Acteur.ices), créée sous l’impulsion des travaux d’Iris Brey par Zita Hanrot, Daphné Patakia, Suzy Bemba et Ariane Labed permet des rencontres entre acteur.ices.
Elle questionne les représentations dans le cinéma, notamment les scènes d’intimité où il y a encore beaucoup de dérives et d’agressions. En France, il n’existe aucune structure qui défend ces artistes en France (a contrario des États-Unis). En effet, si la production ne réagit pas lors d’une agression l’acteur.ice n’a aucun recours. L’A.D. A souhaite pallier ce manque.
À propos Edith Chapin (extrait dossier de presse )
Réalisatrice engagée, explorant le féminisme, l’inclusion et la diversité à travers des documentaires empruntant aux codes de la fiction.
Ses projets incluent le film « Nadia » sur l’histoire de Nadia Nadim, une réfugiée afghane devenue footballeuse professionnelle, la série « Visibles » sur l’inclusion dans le cinéma, et le prochain documentaire « Motoball, jeunesse en campagne » sur l’univers du moto-ball.
Sex is comedy : avec Avec Iris Brey (Split), Ovidie, Pauline Chalamet (The sex lives of college girl), George Robinson ( Sex Education), Ana Girardot ( La maison), Anissa Bonnefont ( La maison), Lizzie Talbot ( intimacy coordinator of Bridgertone), David Thackeray (intimacy coordinator on Heartstopper, Sex Education, The Crown, White lotus), Alma Jodorowsky (Split), Jehnny Beth ( Split, Les Olympiades), Zita Hanrot, Ariane Labed, Suzy Bemba.
Brainwashed, sex camera power, de Nina Menkes.
Modérée par Margaux Lorier
(Champs Elysées Film Festival 2023)
À propos de Nina Menkes (extrait dossier de presse)
Les films de Nina Menkes synthétisent des mondes intérieurs oniriques avec des réalités extérieures brutales.
Son travail a été largement diffusé dans des festivals de films internationaux majeurs, y compris Sundance, la Berlinale, Locarno, Toronto et au MoMA à New York.
Elle compte de nombreuses rétrospectives internationales et ses premiers travaux ont été choisis pour être restaurés par l’Academy Film Archive et la Film Foundation de Scorsese, à l’aide des fonds de la Fondation Lucas Hobson.
Nina Menkes est lauréate des bourses Fullbright et Guggenheim et membre dirigeante de l’Academy of Motion Pictures Arts and Sciences.
Le documentaire
Projeté au Balzac, ce film avait une résonance particulière avec la série Split par la façon dont le cinéma s’est approprié le corps des femmes depuis ses débuts.
Nina Menkes, réalisatrice indépendante, a grandi coupée de la télévision et a développé son propre regard et sa propre manière de filmer les femmes. Par intuition, elle rejette très tôt les films où la femme est objectivée.
À l’instar de Delphine Seyrig avec « Sois belle et tais-toi » réalisé en 1981, la réalisatrice montre comment l’objectivation de la femme génère dans l’inconscient collectif la permission pour les hommes d’agresser sexuellement les femmes, agressions qui génèrent ensuite des inégalités de genre dans toute l’industrie du cinéma.
Définition
L’objectivation étant le fait de séparer une personne de son corps, de certaines de ses parties corporelle ou de ses fonctions sexuelles, les réduisant au statut d’instruments ou les considérant comme étant en mesure de représenter la personne.
Un cinéma fait par les hommes pour les hommes ?
Malgré des articles dans le New York Times et de nombreux s prix remportés pour ses films, Nina Menkes ne reçoit pas le succès attendu auprès du grand public.
Elle réalise qu’il ne s’agit pas que d’elle mais que les femmes, dans le monde du cinéma, sont toutes marginalisées et apparaissent peu à l’écran de façon non objectivée.
« Si la caméra est prédatrice, alors la culture est prédatrice. »
Les hommes dominent l’industrie du cinéma de la production à la distribution.
Blade Runner 2049 a bénéficié de 100 millions de dollars de budget publicitaire alors qu’un de ses personnages féminins s’appelle JOI (le nom du personnage féminin signifie Jerk Off Instruction : instruction pour se masturber…). Que se passerait-il si par exemple ces budgets étaient mis sur les films comme Brainwashed ?
Il existe aussi une forme de déni de cette situation chez les hommes. Ainsi Thierry Frémaux disait choisir ses films sur la qualité et non le genre. Cette année a assené une claque à toutes les femmes par le choix de son film d’ouverture, Jeanne du Barry, réalisé par Maïwenn avec Johnny Depp, accusé de violence conjugale.
Changer le système ?
Le Festival de Sundance met en valeur des films de toutes origines mais souvent rien ne se développe ensuite.
Par les films, un langage inconscient perpétue ce regard, même auprès de certaines réalisatrices féministes qui ont intégré le male gaze inconsciemment.
La série The Idol, avec Lili Rose-Depp, dont la production aurait frôlé le cauchemar par la surexploitation des technicien·ne·s, une sexualisation abusive était, au départ, réalisée par Amy Seimetz, coréalisatrice de la série The Girlfriend Expérience.
Amy Seimetez a été finalement débarquée de la série (70 millions de dollars d’épisodes avaient déjà été tournés) car The Weeknd et Sam Levinson trouvaient que la réalisatrice mettait trop en avant Lili Rose-Depp et avait un point de vue trop féminin sur les personnages.
Cet exemple prouve que l’argent n’est pas un problème lorsqu’il s’agit de perpétuer le regard masculin, sachant qu’Hollywood règne sur le monde en matière de cinéma.
On constate quelques améliorations récentes avec les films Promising Young Woman d’Emerald Farrell, ou encore Nomadland réalisé par Chloe Zhao, qui portent des regards différents sur les femmes et sur les hommes.
Brainwashed sex camera power sera disponible sur la plateforme Arte.TV au mois d’août de cette année.
Avec Julie Dash, Penelope Spheeris, Charlyne Yi, Catherine Hardwicke, Eliza Hittman
This Closeness, Kit Zauhar
(Champs Elysées Film Festival 2023)
Kit Zauhar filme avec This Closeness, sélectionné dans la catégorie compétition long métrage américain, trois personnages, qui évoluent dans un appartement.
L’histoire ?
Tessa et Ben se rendent à Philadelphie afin d’assister à la réunion des anciens du lycée de Ben. Le jeune couple loge dans une location où leur hôte, Adam, est un monteur vidéo aux capacités sociales très limitées. Ce dernier se retrouve alors voyeur de l’intimité friable du couple, tandis que ces derniers peinent à ne pas s’entredéchirer.
Les rapports amoureux sont filmés de façon très réalistes, sans objectivation. Tessa et Ben sont à une période charnière de leur couple, chacun.e questionne ses choix de vie et de partenaire.
Des plans très longs laissent de la place au jeu des acteur.ices.
La réalisatrice avoue avoir fait le choix de l’ASMR pour montrer son lien avec l’intimité : comment utilise-t-on notre fragilité pour obtenir ce que l’on veut notamment dans nos rapports humains, et dans l’intimité ? L’ASMR est utilisé comme une manière de manipuler l’autre. Kit Zauhar aborde aussi le racisme dit « ordinaire » (elle dit que des films sans des personnages blancs seraient moins drôles).
Animalia (Parmi nous) de Sofia Alaoui
(Champs Elysées Film Festival 2023)
Avec ce film réalisé par Sofia Alaoui, la femme est au coeur de l’intrigue.
L’histoire ?
Itto, jeune femme issue d’un milieu modeste, s’adapte doucement aux codes de son nouveau milieu bourgeois. Lorsque des événements surnaturels mettent le pays en état d’urgence, elle sera séparée de son mari et de sa nouvelle famille. Seule, enceinte et cherchant son chemin, Itto trouvera l’émancipation.
Projeté au Lincoln, Animalia ou Parmi Nous (qui sortira en salle en août), ce film atypique produit par Margaux Lorier du collectif 50/50, nous emmène dans les paysages immenses et désertiques marocains.
Itto, à la recherche de son mari, découvre le monde réel, fait de gens pauvres, qui ne croient plus forcément en Dieu, tellement leur misère est grande, jusqu’à ce que se produisent des événements surnaturels. Là encore, seuls les riches sont protégés.
À la fois film de genre et film social, Sofia Alaoui brouille les pistes de cette intrigue originale pour nous emmener dans le cheminement intérieur d’une femme, dont l’enfant est symbole d’une nouvelle société.
Les masterclass
Masterclass Ira Sachs, modérée par Romain Burrel
(Champs Elysées Film Festival 2023)
À propos d’Ira Sachs (dossier de presse)
Sa filmographie comprend Frankie, Brooklyn Village (Grand Prix, Deauville American Film Festival 2016), Love is Strange, Keep the Lights On (Teddy Award, Berlinale 2012), Forty Shades of Blue (Grand Prix du Jury Dramatic, Sundance 2005) et son premier long métrage The Delta.
Lauréat de la Bourse Guggenheim en 2013, Ira Sachs est également le directeur et fondateur de Queer Art, une association de soutien aux artistes LGBTQ+ dans les domaines du cinéma, du spectacle vivant, de la littérature et des arts visuels.
Lady , court-métrage réalisé en 1994 nous propose un regard qui questionne l’identité : le portrait flamboyant d’une artiste. Est-ce une femme jouant un homme gay jouant une femme ?
L’intention d’ Ira Sachs est de créer un monde, mettre en place un événement et filmer cet événement dans un contexte. L’important est le lien entre les corps, l’espace et la caméra et une totale confiance entre le réalisateur et ses acteur.ices: mettre en place une intimité de qualité. Il s’inspire beaucoup de sa vie réelle. L’idée est d’être le plus authentique possible, et de rendre l’histoire la plus précise possible.
Son film « Passages » sort en salle le 28 juin.
Masterclass Eliza Hittman, modérée par Iris Brey
(Champs Elysées Film Festival 2023)
À propos d’Eliza Hittman (dossier de presse)
Eliza Hittman est une cinéaste primée originaire de NYC où elle vit aujourd’hui. Son premier film, It Felt Like Love a été présenté en avant-première au Festival du film de Sundance où il fut salué par la critique.
Eliza Hittman a remporté le prix américain de la mise en scène dramatique en 2017 pour son film suivant, Beach Rats.
En 2017, Eliza a également réalisé plusieurs épisodes de séries TV dont High Maintenance pour HBO et 13 Reasons Why pour Netflix.
Le dernier film d’Eliza, Never, Rarely, Sometimes, Always a fait son avant-première au Festival du film de Sundance 2020 où il a remporté le prix américain de la mise en scène dramatique. Il remporta également l’Ours d’Argent au Festival du film de Berlin.
Projection des courts métrages Forever ’s gonna start tonight et Second cousins once removed
La réalisatrice pense que le dialogue cache la réalité de ce que vivent les personnages, d’où la rareté des dialogues dans ses films.
Elle aime filmer toutes les attitudes corporelles, dans leur entièreté et non des parties fragmentées (comme c’est le cas dans le male gaze) des femmes ou des jeunes femmes.
Eliza Hittman porte un regard sur l’intériorité qui n’objective jamais ses personnages par rapport à leur désir et à leur apprentissage de la sexualité.
À chaque réécriture du scénario, elle creuse de plus en plus dans cette intériorité et dans la dernière version ajoute de plus en plus de détails comme: comment ces personnages marchent-ils dans la rue ?
Pour Never, Rarely, sometimes, always (film sur une jeune femme qui doit avorter), elle effectue un travail de l’ordre du documentaire pour être au plus près de ce que vont ressentir ses personnages.
Pour aller plus loin
Delphine Seyrig, Sois belle et tais-toi
En 1976, Delphine Seyrig s’entretient avec 23 actrices de toutes nationalités devant sa caméra pour discuter du métier d’actrice dans les années 1970 sur leurs conditions de femmes dans l’industrie cinématographique, leurs rapports avec les producteurs et réalisateurs, les rôles qu’on leur propose et les liens qu’elles entretiennent avec d’autres comédiennes.
Un documentaire culte, qui permet de réaliser ce qui a changé (ou pas).
La réalisatrice a fait ce film dans le cadre du collectif les Insoumuses.
Avec Carole Roussopoulos, Ioana Wieder et Nadja Ringart, elles produisaient et diffusaient des vidéos féministes.
Avec : Jane Fonda (elle-même), Louise Fletcher (elle-même), Jenny Agutter (elle-même), Barbara Steele (elle-même), Juliet Berto (elle-même), Anne Wiazemsky (elle-même), Shirley MacLaine (elle-même), Maria Schneider (elle-même), Ellen Burstyn (elle-même), Candy Clark (elle-même), Patti d’Arbanville (elle-même), Marie Dubois (elle-même).
Distribution technique : Carole Roussopoulos (direction artistique).
YouTube
The Take (analyse cinéma / prisme des femmes)
Association
Bientôt en salle
Barbie, Greta Gerwig (sortie prévue le 19 juillet)
Greta Gerwig, a été révélée comme actrice dans Frances Ha de Noah Baumbach et ensuite est devenue réalisatrice avec Lady Bird, Little Women.
Récemment, elle a coécrit White Noise avec Noah Baumbach, diffusé sur Netflix.
Synopsis Barbie
Dans le monde parfait de Barbieland, une Barbie commence à se poser des questions sur la vraie vie, ce qui la rend plus humaine. Elle décide donc de partir pour le monde réel, accompagné par un Ken fou amoureux d’elle, afin de découvrir la vérité sur l’univers.
Pour l’arc narratif du personnage, Greta Gerwig s’est inspirée d’un livre de non-fiction, intitulé Reviving Ophelia, qui examine les effets de la pression sociale sur les adolescentes américaines. Elle s’est également inspirée de l’univers des films musicaux des années 1940 à 1960, notamment Les Chaussons rouges et Les Parapluies de Cherbourg.