Après plusieurs polars et un film d’aventure (The lost city of Z) James Gray a réalisé Ad Astra, un film futuriste, magnifique et planant (musique composée par Max Richter), proche de 2001 L’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick.
AD ASTRA
À la recherche des mondes perdus
Le Pitch
Dans un futur proche, la Terre subi de violents orages électriques susceptibles de la détruire. Le Major Roy McBride (Brad Pitt) a ordre de contacter son père, Clifford, supposé mort en héros depuis vingt ans lors d’une expédition scientifique. Le point de lancement le plus sûr pour le rejoindre se situe sur Mars. Roy doit d’abord faire une escale sur la Lune avant de se rendre près de Saturne.
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La quête et le voyage dans l’espace de Roy McBride nous emmènent dans une aventure totale, intérieure, magnifiquement interprétée par un Brad Pitt perdu et spatiale, par des scènes qui rappellent Gravity, Interstellar , Blade Runner 2049 et 2001 l’Odyssée de l’espace...
Le futur proche vu par James Gray est une Terre peu à peu déshumanisée, où les guerres pour les ressources naturelles se poursuivent sur la Lune.
Les scaphandres des cosmonautes renvoient des visages en miroir ou absents et nous plongent dans un inconnu.
James Gray filme sans effet, d’une façon réaliste et quasi scientifique, dans un style kubrickien. L’homme est seul, pour de bon. Les poursuites impitoyables sur la Lune, sorte de Mad Max de l’espace, montrent une cruauté totale, froide où règne l’absence totale de considération pour des vies humaines sacrifiées au bénéfice de la conquête spatiale et de son commandement.
Brad Pitt magistral
Une fois de plus Brad Pitt, après Once upon a time in Hollywood, poursuit une filmographie parfaite.
Acteur dans plus de soixante dix films dont Babel, Légendes d’Automne, Seven, Fight Club, Et au milieu coule une rivière.…, il est devenu producteur de grands films (notamment celui-ci) tels que 12 Years a Slave, Okja ou Moonlight, de séries telles que The O.A., ou encore de The King de David Michod avec Timothée Chalamet (A rainy day in New York), Robert Pattinson et Lili Rose Depp , diffusé sur Netflix, inspiré de Henri IV et Henri V de Shakespeare.
Enfin, Tommy Lee Jones joue une fois de plus de façon remarquable. Et Donald Sutherland a comme toujours ce sourire lumineux et ces yeux fous que l’on ne peut s’empêcher d’aimer.
Ce film est à la fois un hommage à la paternité (comme l’étaient The Yard ou La Nuit nous appartient), et à la conquête spatiale. James Gray répond à la question: Y a t-il une vie ailleurs ?
James Gray a comparé Ad Astra au roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. Son film est un chef d’oeuvre.
De : James Gray
Script :James Gray and Ethan Gross
Avec : Brad Pitt,Tommy Lee Jones, Donald Sutherland, Ruth Negga, Liv Tyler
Music : Max Richter
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