Mes cinq films de mars: Le cas Richard Jewell, Queen and Slim, Wonder Boy, Judy, La llorona.
Mes cinq films de mars
LE CAS RICHARD JEWELL
Avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Olivia Wilde, Jon Hamm, Kathy Bates
Clint Eastwood aime raconter la vie de citoyens ordinaires mis sur le devant de la scène. À quatre-vingt-neuf ans, il a déniché un acteur, Paul Walter Hauser, dont il a tiré le meilleur dans le rôle de cet homme héros transformé en assassin du jour au lendemain par les médias. Engagé, il dénonce un système très sournois et met en valeur l’héroïsme et le courage de ceux qui font leur devoir ou se battent pour une cause juste. J’ai eu beaucoup de plaisir à revoir Jon Hamm (Don Draper) et Kathy Bates.
Clint Eastwood est l’un de mes réalisateurs préférés, dans sa sobriété et son classicisme.
Il aime aussi le golf et le jazz…
Le cas Richard Jewel entre dans ma liste des dix films préférés (hum c’est le 11ème en fait):
- Million Dollar Baby
- Bird
- Breezy
- Impitoyable
- Sur la route de Madison
- Lettres d’Iwo Jima et Mémoires de nos pères
- Invictus
- Jugé coupable
- Chasseur noir coeur blanc
- Sully
Le choix s’est avéré très très difficile….:)
QUEEN & SLIM
Avec : Daniel Kaluuya, Jodie Turner-Smith, Woodbine, Chloë Sevigny, Flea Gralen Bryant Banks, Lucky Johnson, Karen Kaia Livers Indya Moore, Benito Martinez, Edgar, Jahi Di’Allo Winston,
Melanie Halfkenny
Beaucoup ont décrit ce film comme l’histoire de Bonny & Clyde noirs. Honnêtement, je trouve cette comparaison stupide et irrespectueuse. Ce film est un coup de poing et un appel au réveil des consciences américaines, pays où l’on est encore menacé à cause de la couleur de sa peau. Ce scénario de fiction (Lena Waithe) qui raconte l’histoire de ce couple qui commet un homicide involontaire sur un policier, érigé en héros puis protégé par une majeure partie de la communauté noire du sud des États-Unis, met en évidence les problèmes auxquels doit se confronter la société américaine.
Melina Matsoukas, réalisatrice de clips (dont ceux de Beyoncé), a réalisé un film à la photographie magnifique, un film qui compte, avec malgré tout, quelques longueurs. Pour un premier film, on ne peut qu’applaudir. La b.o (Devonté Hynes) colle parfaitement à l’histoire (on comprend pourquoi quand on connaît son parcours).
Daniel Kaluuya , toujours aussi parfait (Get Out) et Jodie Turner-Smith, mannequin, dont c’est le premier rôle, forment un beau duo dans ce film engagé.
WONDER BOY
J’ai été surprise par ce documentaire touchant sur Olivier Rousteing , Directeur Artistique de la maison Balmain, le plus jeune Directeur Artistique depuis Yves Saint Laurent.
La réalisatrice Anissa Bonnefont l’a suivi vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant un an et pendant sa quête, une quête forte, dure et éprouvante, celle d’un petit garçon né sous X, qui s’est battu pour arriver là où il est, et prouver qu’il avait une raison d’exister.
Émouvant, ce documentaire nous montre son quotidien – irréel pour les trois-quarts de la planète- et son besoin d’amour permanent, de reconnaissance et d’apaisement.
À voir donc, pour découvrir une personne extraordinaire dans tous les sens du terme.
JUDY
Avec Renée Zellweger : Judy Garland, Darci Shaw : Judy Garland, jeune, Rufus Sewell : Sidney Luft
Michael Gambon : Bernard Delfont (en), Finn Wittrock : Mickey Deans, Richard Cordery : Louis B. Mayer
Jessie Buckley : Rosalyn Wilder, Bella Ramsey : Lorna Luft, Gaia Weiss : Abbie, Royce Pierreson : Burt
Arthur McBain : Askith, John Dagleish : Lonnie Donegan, Gemma-Leah Devereux : Liza Minnelli
David Rubin : Noel
Renée Zellweger a mérité son Oscar. Ce biopic sur la vie de Judy Garland est un film d’émotions à l’état brut. J’ai pleuré cinq fois, la prestation de René Zellweger est époustouflante.
Ce film réalisé par Rupert Goold épouse l’histoire du cinéma américain (tout comme Once Upon a Time… in Hollywood) est l’un des plus beaux films que j’ai vu cette année.
Pour Renée Zellewger, A star is born.
LA LLORONA
Avec María Mercedes Coroy (Alma), Sabrina de la Hoz (Natalia), Margarita Kénefic (Carmen), Julio Díaz (Enrique Monteverde), María Telón (Valeriana), Juan Pablo Olyslager (Letona), Ayla-Elea Hurtado (Sara), Pedro Javier Silva Lira (le policier).
Lorsque j’ai vu La llorona, j’ai pensé à Music Box de Costa Gavras.
Le réalisateur Jayro Bustamante s’attaque à l’un des moins connus génocides en Europe et l’un des moins médiatisés ici.
Il raconte l’histoire du génocide des Mayas perpétré par le Général Rios Montt pendant la guerre civile qui s’est achevée en 1996. En 2013, le général a été condamné et le génocide des Indiens reconnu, mais dix jours après, la Cour suprême s’est rétractée, et sans nier le génocide, a disculpé le général. Il s’en est suivi un confinement du général et de sa famille.
C’est là qu’intervient La llorona, légende d’une mère qui pleure la mort de ses enfants et cherche à se venger.
Dans le film, elle prend les traits de la douce María Mercedes Coroy, domestique qui se présente à la famille du jour au lendemain…
Entre film d’horreur et film historique, La llorona est un film dur, essentiel, à voir. Finalement, l’horreur ne s’arrête jamais…