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La belle de Gaza

« La belle de Gaza » de Yolande Zauberman

Projeté en Séance Spéciale au Festival de Cannes 2024.

Sortie en salle le 29 mai.

 

Synopsis

Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d’entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l’ai appelée La Belle de Gaza.

 

 

Critique

La belle de Gaza existe t-elle ? 

Lorsque Yolande Zauberman découvre en 2018, les images d’archive d’une femme transgenre, dont on raconte qu’elle est venue à pieds de Gaza à Tel Aviv rue Hatnufa pour fuir les persécutions dont elle était victime, la réalisatrice décide d’en faire un film.

Yolande Zauberman, excellente documentariste de « Would you have sex with an Arab » et de « M«  sur la pédocriminalité dans la communauté de Bnei Brak (film tourné en yiddish), a recueilli les confessions de cinq femmes transgenres.

Dernier film de sa trilogie de films tournés la nuit, « La Belle de Gaza » nous plonge dans l’histoire intime de ces femmes qui ont risqué leur vie pour devenir qui elles étaient.

 

Des vies marquées par la violence

 

« Danielle par exemple vient des territoires palestiniens, détaille la cinéaste. Elle s’est fait kidnapper par des hommes venus des territoires pour la punir. Le risque est toujours d’être reconnue sur une vidéo TikTok par exemple. Elle a survécu et sa mère lui a dit : “ Je regrette qu’ils ne t’aient pas tuée.” Ces femmes nous montrent le prix de la liberté » déclare Yolande Zauberman.

 

Yolande Zauberman  sait les écouter ces femmes qui se confient à elle tout au long du film. L’une d’elle porte le voile afin d’assumer qui elle est, une autre chasse les hommes qui l’observent comme une bête curieuse. La rue est dure avec ces femmes qui vivent la nuit.

Toutes ont subi des violences terribles depuis leur enfance et ont failli mourir parce que leur famille ou leurs amis ne les acceptaient pas. L’une d’entre elles raconte avoir été battue au sang et projeté sur un barrage militaire israélien pour la faire passer pour une terroriste.

Réfugiées à Tel Aviv où elles se prostituent, elles tentent parfois de renouer avec une vie « normale », loin de la rue. L’une d’elle a vécu avec un rabbin orthodoxe pendant plusieurs fois avant qu’elle ne lui avoue sa transition « pour s’en débarrasser » dit-elle. « Ici, je peux être moi-même, ailleurs on tue les trans, on les jette des toits » déclare une autre.

 

La belle de Gaza

 

Un documentaire filmé la nuit où surgissent la lumière et l’espoir

Triste, et sombre, au détour d’un regard et de certains mots prononcés, il y a aussi l’espoir, communiqué notamment par la magnifique et lumineuse Talleen Abu Hanna, chanteuse et actrice, sacrée Miss Trans Israël en 2016.

La colorimétrie, la musique et la photographie de « La belle de Gaza » magnifient ces femmes courageuses. Dans la nuit, rien ne résiste à Yolande Zauberman qui magnifie les âmes des personnes qu’elle rencontre.

Ces femmes étaient à l’honneur cette année au Festival de Cannes. L’actrice principale de « Emilia Perez » de Jacques Audiard est jouée par la femme transgenre Karla Sofía Gascón.  Le personnage principal y fait sa transition dans une clinique de Tel Aviv opéré par un chirurgien israélien joué par Mark Ivanir (acteur israélien très connu notamment pour son apparition dans le film La Liste de Schindler et dans la série Away). 

 

 

AVANT LA PROJECTION EN SALLE AGNÈS VARDA EN PRÉSENCE DE L’ÉQUIPE DU FILM

 

 

Avec TALLEEN ABU HANNA, ISRAELA, NADINE, DANIELLE, NATHALIE 

 

 

Bande-annonce

 

En savoir plus : Festival de Cannes

 

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