Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux fait cette année l’ouverture du 77ème Festival de Cannes après « « Fumer fait tousser », long-métrage présenté en Sélection officielle hors compétition en 2022.
« Le deuxième acte » – Bande- annonce.
Avec Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard et Manuel Guillot
Synopsis
Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume.
Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy.
Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.
CRITIQUE « Le deuxième acte »
Projeté en ouverture du 77ème festival de Cannes, après la très belle cérémonie, « Le deuxième acte’ » était réalisé par Quentin Dupieux, dont les films très différents les uns des autres ont en commun leur humour noir et un comique absurde.
La bande-annonce m’a tout de suite fait penser à Claude Lelouch. Qu’est-ce que la réalité au cinéma ? Qu’est-ce que la fiction ? Est-ce que le cinéma c’est de la fiction ou c’est la vie ?
Dans le dernier « Bouillon de Culture » présentée par Bernard Pivot, dernière émission projetée en hommage à sa mort, une séquence évoquait cette thématique dans une interview avec Catherine Deneuve qui finalement concluait que c’était un mélange des deux car les artistes mettent toujours un peu d’eux-mêmes dans leurs rôles.
Il y a trois films dans « Le deuxième acte », un film que nous pensons voir, celui que les acteurices pensent jouer, et celui qui est finalement réalisé par …une intelligence artificielle.
Et il est question de communication verbale et non verbale, violente et non violente. Quel mot employer pour parler d’une personne, comment se comporter avec elle ?
Le cinéma est dépeint ici comme un milieu particulièrement violent.
Les artistes s’aiment sur le plateau mais ne se reverront pas, les producteurices profitent des artistes et les artistes engagés ne sont plus aussi altruistes lorsqu’il s’agit de leur carrière.
Le cinéma est-il ennuyeux ?
Quentin Dupieux dénonce tout cela dans son film et la première partie est truculente.
Les échanges entre les acteurices sont un régal.
Mais le message finit par tourner en boucle et devient hélas, un peu ennuyeux, voire énervant -c’est peut-être le but- et la fin très très ennuyeuse.
Le cinéma est-il ennuyeux ? Produit en partie par Netflix – le célèbre Tudum – du logo au début du film en a fait sursauter plus d’un.e .
L’ironie est donc totale.
À voir en salle aujourd’hui.
Quentin Dupieux, Jury du Nikon Film Festival.
Voir les films ici
Une réponse
Merci pour ce commentaire sur « le deuxième acte !