Une nouvelle amie de François Ozon. Ce film commence par la mort et se termine par la vie.
Une nouvelle amie
Victoria Victoria
Adapté d’une nouvelle de Ruth Rendell, «A new girlfriend», signifie en fait «une nouvelle petite amie».
Trois personnages principaux, le mari veuf, la meilleure amie et le mari se donnent la réplique dans ce film «huis-clos».
François Ozon met en valeur la féminité. De nouveau la bouche est filmée en gros plan. La bouche symbolise la femme. Tout comme la bouche peinte dans le métro dans «Jeune et jolie».
Le mari endeuillé et la jeune femme cherchent une façon de surmonter la mort de l’être qu’ils aimaient le plus, lui, sa femme, elle, sa meilleure amie. Un mensonge les sauvera de leur chagrin et les ramènera à la vie.
La beauté du film réside dans la quête de soi, la quête de leur sexualité, leur lâcher-prise.
La liberté passe par le mensonge. Les dialogues touchants mettent en valeur Romain Duris et Anaïs Demoustier, qui nous rappelle Isabelle Huppert. Une tension plane entre eux tout au long du film.
Le crescendo de cette tension sexuelle donne lieu à une renaissance, à une autre forme d’existence où chacun s’accepte tel qu’il est. Ce film optimiste est un hommage à la tolérance de moins en moins de mise de nos jours, une leçon d’espoir.