critique Partir un jour film Amélie Bonnin

Critique Partir un jour – Film musical d’Amélie Bonnin

Critique du film Partir un jour – Amélie Bonnin ouvre Cannes 2025

Une comédie musicale douce-amère sur les retrouvailles

 

Critique du film Partir un jour d’Amélie Bonnin, qui ouvre le Festival de Cannes 2025 avec délicatesse, chanson et émotion.

Le film d’ouverture du Festival de Cannes est toujours particulier. Après une cérémonie solennelle, ponctuée de standing ovations multiples et méritées — de Juliette Binoche, en passant par Leonardo DiCaprio et, bien sûr, Robert De Niro, humble et timide lors de la remise de sa récompense — Partir un jour était enfin projeté.

Le court métrage

Julien vient de publier son premier roman. Père en devenir, il revient dans le Calvados aider ses parents à déménager depuis que son père a décidé de prendre sa retraite. En faisant les courses au supermarché, il croise Caroline, une amie d’enfance, enceinte également, caissière dans le supermarché. Ils se retrouvent le soir même pour une escapade à la piscine municipale. Les non-dits de l’époque prennent forme.

  • Prix du public région Normandie au festival Off-Courts 2021
  • Prix du public au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2022
  • Prix d’interprétation masculine (pour Bastien Bouillon) au Festival Côté court de Pantin 2022
  • César du meilleur court métrage de fiction

Avant de faire l’ouverture du Festival de Cannes 2025, Partir un jour fut d’abord un court métrage remarqué. Signé Amélie Bonnin, il s’imposait par sa finesse narrative et son approche musicale du quotidien.

Synopsis du long métrage

Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père. Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…

Critique du film Partir un jour d’Amélie Bonnin

Après le court-métrage récompensé à Clermont-Ferrand en 2022, Juliette Armanet et Bastien Bouillon, complices sur le plateau, sont de retour dans cette comédie musicale romantico-réaliste. Cette fois, la jeune femme, Cécile (Juliette Armanet), est l’héroïne, et Raphaël (Bastien Bouillon), l’ancien petit ami, n’a jamais quitté son village.

L’amitié, les liens que l’on a créés par le passé, sont au cœur du film. Cécile Béguin — nom très approprié  — ne sait plus comment avancer dans la vie. Ses meilleurs amis, et son ancien petit ami, encore amoureux d’elle, lui procurent un ancrage qu’elle n’a plus, mais dont elle devra se défaire pour repartir.

La scène de retrouvailles entre amis — les truculents Mhamed Arezki et Pierre-Antoine Billon dans les rôles de Heddy et Richard — est magique. On sent une alchimie particulière que l’on retrouve ensuite dans les scènes avec sa mère, la magistrale Dominique Blanc, qui illumine chacune de ses apparitions.

Les scénaristes Amélie Bonnin et Dimitri Dumas ont réussi leur pari : on rit beaucoup, on chante souvent, on pleure un peu. La réalisatrice aborde avec justesse les différences de vie entre Paris et la région, la cuisine du terroir et la cuisine gastronomique, les vies que l’on subit et celles que l’on choisit. Le flash-back de la patinoire illustre bien ce passage, un pont musical qui permet de passer de l’un à l’autre.

Quand la musique est bonne…

Juliette Armanet, dans son premier rôle au cinéma, incarne avec justesse une femme divisée entre ambition et mémoire. François Rollin et Dominique Blanc donnent au film une gravité tendre.

La chanson surgit comme une irruption de mémoire. Dalida, Lââm, Niagara ou 2Be3 accompagnent les gestes, réveillent des instants, ouvrent des possibles. Les séquences ont été enregistrées en live, jusqu’à ce qu’elles sonnent juste. Elles ancrent les personnages dans une culture populaire assumée et sincère.

Pourquoi Partir un jour ouvre si bien Cannes

Partir un jour est un film gai, tendre et sincère. Même s’il est très franco-français (Top Chef, Philippe Etchebest, les trois notes coupées de Cabrel…), il met en avant une trajectoire féminine, faite de choix et de doutes, de liberté assumée etaborde un sujet que les femmes connaissent bien : comment s’épanouir sans culpabiliser.

Pour Amélie Bonnin, « Il ne suffit pas de quitter les choses pour que les choses nous quittent. »

 

Vu à l’ UGC Ciné Cité Les Halles.

🎬 Voir le making-of du court-métrage

📅 Sortie en salle : 13 mai 2025

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