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Joker – Joaquin Phoenix- Todd Philips- Un monde qui rit

Le métier d’acteur prend tout son sens dans Joker incarné par Joaquin Phoenix.

 

Réalisation : Todd Phillips.
Scénario : Todd Phillips et Scott Silver, d’après le personnage du Joker créé par Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson.
Avec : Joaquin Phoenix : Arthur Fleck / Le Joker, – Robert De Niro: Murray Franklin- Zazie Beetz : Sophie Dumond – Frances Conroy : Penny Fleck- Brett Cullen : Thomas Wayne

 

Un clown dans la Ville

 

Pitch : les origines de Joker, ennemi juré de Batman.

Joker, film au succès foudroyant, est multi-référencés. Pourtant par son traitement, il est unique dans la série des super héros.

La performance de Joaquin Phoenix

Pour la performance extraordinaire de Joaquin Phoenix et des sujets abordés (obsession de la célébrité, propension à la violence), on pense évidemment au génie de Robert De Niro dans Taxi Driver et surtout à La Valse des Pantins, deux films de Martin Scorsese, à Stanley Kubrick pour la folie, et à la nouvelle de Raymond Carver, Parlez-moi d’amour (What We Talk About When We Talk About Love) adaptée au cinéma dans Birdman d’Alejandro González Iñárritu joué par l’incroyable Michael Keaton, qui contemple sa gloire passée dans le miroir, (l’acteur du Batman de Tim Burton eh oui, !) et bascule dans la folie.

Mais Joker ne s’arrête pas là.

Dans l’histoire du cinéma, le visage du clown incarne par son maquillage, son sourire, sa perruque, notre tristesse et notre folie.

Le clown a besoin d’un public pour exister, sans cela, il n’est rien. Le personnage de Gelsomina incarné par Giulietta Masina dans La Strada bascule dans la folie à la mort d’un funambule fou.

Le clown maléfique, vu dans la première adaptation cinématographique de L’Homme qui rit écrit par Victor Hugo et réalisé par Paul Leni (1928) a inspiré la création du personnage de Joker par Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson.

 

 

Un passé traumatisant

Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), vit seul avec sa mère (jouée par la talentueuse Frances Conroy). Il est humilié quotidiennement dans son emploi de clown commercial. Dès qu’il se sent gêné, il est secoué d’énormes fous rires qui énervent ou font peur aux passants. Mais il résiste tant bien que mal au monde qui l’entoure jusqu’à la découverte de son passé.

Le violoncelle omniprésent d’ Hildur Guðnadóttir (Emmy Award pour la série Chernobyl) épouse parfaitement la danse sublime et désespérée d’Arthur Fleck.

Arthur est invisible. Il rêve d’être célèbre dans un monde de plus en plus violent.
Robert de Niro, magistral, joue le rôle inverse de celui qu’il avait dans La Valse des Pantins. Il ne trouve son salut que dans la violence.

Le maquillage de Nicki Ledermann (The Greatest Showman) et les costumes de Mark Bridges (Phantom Thread, Boogie Nights, Magnolia…) rendent le personnage d’Arthur Fleck encore plus réel.

Le meilleur film de Todd Phiipps

Les gros plans du visage de Joaquin Phoenix, les éclairages verts qui contrastent subliment avec le rouge nous rappellent l’univers de David Fincher, et ajoutent à la noirceur de son personnage.

Le destin de Joker est une ligne droite, (plans larges des rails, de la route qui traverse Gotham City). Il n’a aucun échappatoire. Et les escaliers symbolisent à la fois la montée et la descente du personnage dans sa propre folie.

Les huit minutes d’ovation à La Mostra de Venise témoignent d’un succès mérité. Todd Phillips a réalisé un film engagé. Ce film est une oeuvre d’art. À ne manquer sous aucun prétexte.

TRAILER

 

 

 

 

 

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